➡ Vu au cinéma Acinapolis Jambes - Sortie du film le 13 juin 2018
Signe(s) particulier(s) :
– le visage qu’arbore le démon lorsqu’il demande à ses victimes de jouer au jeu "action ou vérité" est calqué sur le sourire de l’acteur William Dafoe, et également inspiré de filtres Snapchat qui déforment ;
– les premières traces de ce jeu remontent à l’an 1712 ;
– nouvelle production Jason Blum, à qui l’on doit les très rentables franchises "Paranormal Activity", "The Purge" ou encore "Insidious".
Résumé : Un simple jeu innocent d’action ou vérité entre amis se transforme en cauchemar sanglant quand quelqu’un (ou quelque chose) commence à punir ceux qui mentent ou refusent de jouer...
La critique
Après "Split" de M. Night Shyamalan, "Happy Birthdead" de Christopher Landon et surtout l’oscarisé du meilleur scénario original "Get Out" de Jordan Peele, Jason Blum produit un nouveau film d’horreur à budget réduit, intitulé "Action ou Vérité", surfant ainsi sur les règles déformées de ce jeu auquel on a déjà tous au moins joué une fois dans sa vie, mais sans doute pas avec les mêmes conséquences. Ici, un groupe d’amis est victime d’une malédiction après avoir testé ce jeu dans une vieille bâtisse bien glauque lors de leur trip au Mexique. Alors poursuivis par un démon prenant spontanément possession d’un corps étranger, affûté d’un sourire divin, ils n’auront d’autres choix, à tour de rôle, et quotidiennement, de se soumettre aux règles fatales du jeu : dire la vérité et rien que la vérité, ou effectuer un gage, sinon c’est la mort assurée. Évidemment, dans ses questions ou ses gages, le démon a les idées très claires : faire des victimes, en touchant ainsi à leurs points les plus sensibles...
"Action ou Vérité" ne possède clairement pas l’originalité des dernières productions de la maison Blum. Car une fois la partie du jeu débutée, celle-ci ne s’arrête alors jamais, avec un démon pointant des cornes les secrets et rancœurs au sein de ce groupe d’amis. Très vite, le spectateur est blasé par le mécanisme trop répétitif du scénario, liquidant ses personnages, qui sont en plus très peu développés, et faisant en plus tout ce qu’il ne faut pas faire. On est donc baigné dans un processus qui mise avant tout sur l’effet de ses différentes morts, sans penser à leurs rétroactivités sur les personnages toujours en vie. Et ce ne sont pas leurs quelques larmes vite séchées qui vont nous permettre de ressentir leur malheur, et encore moins de l’empathie. Certes, c’est efficace, car sans temps-mort et assez machiavélique, mais surtout stupide.