Genre : Animation, familial
Durée : 101’
Acteurs : Chris Pratt, Samuel L. Jackson, Nicholas Hoult, Ving Rhames...
Synopsis :
Garfield, le célèbre chat d’intérieur, amateur de lasagnes et qui déteste les lundis, est sur le point d’être embarqué dans une folle aventure ! Après avoir retrouvé son père disparu, Vic, un chat des rues mal peigné, Garfield et son ami le chien Odie sont forcés de quitter leur vie faite de confort pour aider Vic à accomplir un cambriolage aussi risqué qu’hilarant.
La critique express de Julien
Le plus gourmand des chats est de retour ! Et on parle là de Garfield, bien sûr ! Après deux passages au cinéma (majoritairement) en des prises de vue réelles dans les (très) mauvais "Garfield" (Peter Hewitt, 2004) et "Garfield 2" (Tim Hill, 2006), c’est 100% en animé que l’on retrouve le plus paresseux des chats, son obsession pour la nourriture, et son dédain du lundi, tout en étant accompagné pour l’occasion de ses fidèles amis, dont son propriétaire, Jon, et Odie le chien. Réalisé par Mark Dindal, réalisateur de "Kuzco, l’Empereur Mégalo" (2000) et de "Chicken Little" (2005), lequel avait commencé par superviser les effets visuels de plusieurs classiques de Disney, "Garfield : Héros Malgré lui" revient quant à lui aux origines du personnage créé par Jim Davis en 1976. Or, celui-ci n’était initialement pas le personnage principal de sa bande dessinée hebdomadaire syndiquée localement dans le journal de l’Indiana The Pendleton Times, puisqu’elle mettait en vedette le jeune célibataire Jon Arbuckle, alors aux côtés de son chat, Garfield, et d’un chien nommé "Spot", qui allait finalement évoluer en Odie. Or, la popularité croissante dudit chat léthargique et cynique allait conduire l’auteur à renommer sa bande dessinée "Garfield" à la date du 1er septembre 1977, pour devenir aujourd’hui le succès qu’on lui connaît. Dans cette nouvelle monture, Garfield, pourtant obèse, sédentaire et grand amateur de pizzas au pepperoni et de lasagnes, va se retrouver embarquer dans une aventure pour la moins détonante, puisqu’il devra faire équipe, malgré lui, avec son père disparu, Vic, un chat de gouttière l’ayant abandonné dans les rues alors qu’il n’était qu’enfant...
Vingt ans déjà depuis la première apparition au cinéma du célèbre chat roux sarcastique (doublé ici par Kyan Khojandi, et non plus par Sébastien Cauet)... Et pourtant celui-ci ne nous avait pas manqué. Et ce n’est pas ce film animé qui va nous réconcilier avec les dernières frasques cinématographiques du félin, étant donné un film extrêmement bruyant, récurrent dans ses gags visuels, et beaucoup trop étiré, lui qui aurait pourtant pu profiter de ses nombreux retournements de situation pour limiter la casse. Sauf que le trio de scénaristes, composé de Paul A. Kaplan, Marc Torgove et de David Reynolds (lequel retrouve Mark Dindal après avoir écrit celui de "Kuzco"), a eu les yeux plus gros que le ventre, pour nous livrer alors une sorte de mission impossible trop sophistiquée pour son personnage principal, et qui nous apparaît comme interminable, même s’il s’y succède une galerie de protagonistes secondaires plus ou moins importants, dont une vilaine et psychopathe antagoniste vengeresse. Or, "Garfield, Héros Malgré lui" manque cruellement de second degré dans l’ensemble, lequel enchaîne grimaces à répétition et autres chutes cartoonesques, elles qui ne devraient ainsi parler qu’aux enfants (hyperactifs), et non aux adultes les accompagnant. Ainsi, malgré la tendresse qui se dégage de la relation père/fils au cœur du film et son rythme effréné, "Garfield : Héros Malgré lui" finit par nous faire ronronner sur notre siège de cinéma, voire à nous faire sortir les griffes...