Synopsis : Julie, une star montante du tennis évoluant dans un club prestigieux, consacre toute sa vie à son sport. Lorsque l’entraîneur qui pourrait la propulser vers les sommets est suspendu soudainement, après le suicide d’une jeune joueuse, et qu’une enquête est ouverte, tous les joueurs du club sont encouragés à partager leur histoire. Mais Julie décide de garder le silence.
Casting : Tessa Van Den Broeck (Julie), Julie Bodson (Sofie), Koen de Bouw (Tom),
Points particuliers :
- “Julie Keeps Quiet” ou “Julie se tait” a été choisi pour représenter la Belgique aux Oscars 2025
- Ce premier long-métrage est co-produit par les frères Dardenne
- Tessa Van Den Broeck, qui n’est pas comédienne, est une véritable joueuse de tennis
Services volées, multiplication des aces, il faut être rapide en tennis pour gagner le point.
Le film prend le contre-pied pour déstabiliser son “adversaire” le spectateur : il est lent, mais c’est un choix cohérent qui montre bien toute la difficulté de Julie à parler.
La jeune Tessa Van Broeck qui l’incarne est étonnante, son corps est un bloc de détermination, de concentration, de résistance à la pression.
C’est d’ailleurs quand elle se tait et que son corps et son visage s’expriment qu’elle est la plus convaincante et bouleversante et qu’elle réussit à imposer son choix, aux autres.
Les scènes où elle est avec ses camarades lors d’échanges classiques entre ados, “sonnent” en effet peu justes.
La réalisation très sobre, voire trop - une lumière moins blafarde n’aurait pas dénaturé la force du propos - accentue ce côté inégal.
Il n’empêche, ce film sait parfaitement décortiquer le phénomène d’emprise, à travers notamment une scène dans laquelle l’entraîneur en question n’est pas physiquement présent, mais au téléphone avec Tessa.
Une conversation absolument glaçante qui illustre bien l’ambivalence et la difficulté pour les personnes concernées de parler.